Aider une proche


Si vous pensez que votre fille, votre mère, votre partenaire, une proche ou l'une de vos amies est homosexuelle, vous pouvez être un soutien précieux pour l’aider à accepter son homosexualité et à en parler. Le plus important est de lui montrer qu’elle compte pour vous, que vous l’aimez et que cela ne changera pas quelles que soient les circonstances.

Quand on suppose qu’une personne est homosexuelle, qu’elle n’en parle pas et que l’on a l’impression qu’elle le vit mal, on peut avoir envie qu’elle se décide enfin à en parler, mais il faut lui laisser le temps de le faire à son rythme. Forcer une personne qui ne se sent pas prête à en parler risque de la bloquer et de la blesser. Par contre, rien ne vous empêche de tendre des perches, de faire des allusions au fait que vous êtes ouvert-e à la question de l’homosexualité ou de mettre à disposition de l’info sur ce thème ou sur le soutien proposé par les associations gaie et lesbiennes, par exemple les groupes de jeunes comme Totem.

Si vous sentez que votre fille, mère ou amie va mal, il est important de lui dire que vous vous inquiétez pour elle, que vous avez l’impression qu’elle est triste, déprimée, angoissée,… (en fonction de la situation) et que si elle a besoin d’en parler, vous serez là pour l’écouter. Vous pouvez aussi dire que d’autres personnes, professionnel-le-s ou non, sont aussi là pour l’aider en cas de besoin.

 

Le suicide est un thème dont on a souvent peur de parler, mais si vous craignez que votre fille, mère ou amie puisse avoir des envies suicidaires, il ne faut pas hésiter à lui parler ouvertement de vos craintes à ce sujet. Vous trouverez des conseils plus précis sur ce thème dans la rubrique suicide.

 

Les signes d'un coming out qui se passe mal


La honte de soi.
Avoir honte d'avoir fait quelque chose est tout à fait normal et arrive à tout le monde. Avoir honte de qui nous sommes n'est pas normal et n'est pas sain. Si ce sentiment persiste, il y a le risque de développer ce que l'on appelle de l'homophobie intériorisée, c'est-à-dire d'intégrer en soi les jugements négatifs de la société contre les homosexuels. Ce sentiment de honte peut entraîner une image négative de soi-même et conduire à des comportements destructeurs envers soi-même ou les autres.  Dans certains cas, les personnes homosexuelles refoulent leur désir au point de développer une véritable haine des homosexuels. C'est parce que cette question de la honte est au centre du vécu homosexuel que les gays et lesbiennes ont créé les gay pride. L'opposé de la honte est la fierté.
 

L'isolement social, le repli sur soi. L'adolescente ne veut voir personne, reste à la maison, n'a pas d'amis.
 

La consommation excessive d'alcool ou d'autres drogues ou d'autres comportements à risque.


La dépression. Chez l'adolescente, les symptômes de la dépression ne sont pas toujours similaires à ceux de l'adulte. En effet, les adolescent-e-s verbalisent peu leurs émotions et certainement encore moins s'il s'agit d'émotions liées à leur (homo)sexualité. Les adolescentes traversant un épisode dépressif auront plus de facilité à se plaindre de douleurs somatiques comme la fatigue, les maux de tête, l'envie de vomir, les malaises, les troubles du sommeil. Elles peuvent aussi développer de forts sentiments de honte et de culpabilité. Dans ces cas, il faut être très attentif à un changement d'humeur subit qui peut faire craindre un passage à un acte suicidaire.


Les idées noires. les comportements suicidaires. Penser à la mort, désirer mourir, dire vouloir changer de vie ou avoir une nouvelle vie. (voir le chapitre suicide) 


"Chaque jour affronter le regard des autres et son propre regard, chaque instant devoir essuyer la crainte, parfois le mépris parce qu'une nuit j'ai trop bu et trop parlé; toujours s'interdire d'aimer...
jusqu'à s'interdire de vivre."


Tiré de "A visage découvert", de Stéphane Riethauser, éditions Slatkine, 2000


 
 


 
blues-out
photo: Etienne Delacrétaz
 
   
 
 
 
   
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